• Articles

Rhumatismes & Endobiogénie : comment soulager vos douleurs naturellement !

Les rhumatismes, souvent perçus comme une fatalité liée à l’âge ou à l’usure, touchent une part croissante de la population, altérant la qualité de vie de millions de personnes. Pourtant, leur prise en charge conventionnelle, centrée sur les anti-inflammatoires et les antalgiques, montre ses limites face à des effets secondaires parfois graves et à une efficacité inconstante. Le Docteur Jean-Christophe Charrié, médecin généraliste et praticien en endobiogénie, propose une vision renouvelée de ces troubles, en s’appuyant sur une compréhension fine des mécanismes physiologiques, une hygiène de vie adaptée et des thérapeutiques naturelles. Son approche, à la fois préventive et curative, replace le patient au cœur de sa santé, en lui offrant les clés pour comprendre et agir sur son propre terrain biologique.

L’os et l’articulation : des structures vivantes et dynamiques

Contrairement à l’idée reçue, l’os n’est pas une structure inerte, mais un tissu en perpétuel remodelage, impliqué dans des fonctions bien plus larges que la simple mécanique. Il abrite la moelle osseuse, siège de l’hématopoïèse, et sert de réserve minérale, notamment pour le calcium, essentiel à la contraction musculaire et à la transmission nerveuse. Les articulations, quant à elles, sont protégées par le cartilage et le liquide synovial, dont la dégradation entraîne douleurs et raideurs. Cependant, ces symptômes ne sont pas une fatalité : ils reflètent souvent un déséquilibre global de l’organisme, que l’endobiogénie cherche à corriger en agissant sur les causes profondes plutôt que sur les symptômes.

L’un des concepts clés développés par le Docteur Charrié est celui de congestion, un état d’accumulation de liquides et de toxines dans les tissus, favorisé par une alimentation déséquilibrée, la sédentarité ou un stress chronique. Cette congestion précède et entretient l’inflammation, un mécanisme de défense qui, lorsqu’il devient chronique, participe à la dégradation des articulations. La gestion de la congestion, par le drainage et une hygiène de vie adaptée, est donc essentielle pour prévenir les poussées inflammatoires et soulager les douleurs articulaires.

Le mouvement joue ici un rôle central. La sédentarité aggrave les troubles rhumatismaux en réduisant la circulation lymphatique et en favorisant la fibrose des tissus. À l’inverse, une activité physique régulière stimule la production de collagène, améliore la vascularisation des articulations et réduit la congestion. Marcher une heure par jour, en privilégiant les surfaces souples comme l’eau ou les sols naturels, est une recommandation simple mais puissante pour préserver la santé articulaire.

L’endobiogénie : une médecine du terrain et de l’équilibre

L’endobiogénie, dont le nom évoque l’organisation interne de la vie, est une approche médicale qui étudie les mécanismes d’auto-réparation de l’organisme. Elle repose sur l’idée que la santé dépend de l’équilibre entre les systèmes endocrinien et neurovégétatif, et de la capacité du corps à s’adapter à son environnement. Contrairement à une médecine symptomatique, qui cherche à supprimer les signes de la maladie, l’endobiogénie vise à restaurer les conditions optimales pour que l’organisme se guérisse lui-même.

Au cœur de cette approche se trouve la notion de terrain, un concept qui englobe l’état global de l’organisme, influencé par des facteurs génétiques, environnementaux et comportementaux. Un terrain déséquilibré, par exemple en raison d’une alimentation inadaptée ou d’un stress chronique, favorise l’émergence de maladies, y compris rhumatismales. Corriger ce terrain, en agissant sur l’alimentation, le mode de vie et l’équilibre neuro-endocrinien, permet de prévenir ou d’atténuer ces troubles.

Le système endocrinien, souvent comparé à un chef d’orchestre, régule les grandes fonctions de l’organisme à travers quatre axes principaux :

  • L’axe corticotrope (surrénales), qui gère le stress et la survie.
  • L’axe gonadotrope (hormones sexuelles), qui favorise la réparation tissulaire.
  • L’axe thyrotrope (thyroïde), qui libère l’énergie nécessaire au métabolisme.
  • L’axe somatotrope (hormone de croissance), qui stimule la construction des tissus.

Un déséquilibre de l’un de ces axes peut se manifester par des symptômes variés, comme des douleurs lombaires (liées à une surcharge des surrénales) ou une fatigue chronique. La correction de ces déséquilibres passe par une alimentation adaptée, l’utilisation de plantes médicinales et une gestion du stress.

Le système neurovégétatif, quant à lui, module les réponses inflammatoires et métaboliques. Un excès d’activité sympathique, lié au stress, peut entretenir une inflammation chronique, tandis que le parasympathique favorise la réparation et la détente. Des techniques de relaxation, comme la respiration profonde ou la méditation, aident à rétablir cet équilibre.

La douleur : un signal à écouter, pas à masquer

La douleur est un mécanisme de protection, signalant un dysfonctionnement ou une agression. Pourtant, la médecine moderne tend souvent à la supprimer systématiquement, au risque de masquer un problème sous-jacent. Le Docteur Charrié insiste sur l’importance d’écouter ce signal et d’agir sur ses causes plutôt que de le faire taire par des antalgiques ou des anti-inflammatoires, dont les effets secondaires sont bien documentés.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), par exemple, sont largement prescrits pour soulager les douleurs articulaires, mais ils présentent des risques majeurs, comme des ulcères gastriques ou des complications cardiovasculaires. Le retrait du marché du Vioxx® en 2004, après avoir causé des milliers de décès par infarctus, illustre les dangers d’une utilisation non critique de ces médicaments. Des alternatives naturelles, comme l’argile (en cataplasme ou en ingestion), la feuille de chou ou certaines plantes médicinales (cassis, reine-des-prés), offrent des solutions efficaces et sans effets indésirables.

Le cassis (Ribes nigrum), par exemple, stimule la production naturelle de corticoïdes par les surrénales, réduisant ainsi l’inflammation sans les effets secondaires des médicaments synthétiques. De même, la feuille de chou, appliquée en cataplasme, soulage les douleurs articulaires en absorbant les toxines et en réduisant l’inflammation locale.

Hygiène de vie et prévention : les piliers d’une santé durable

Une alimentation anti-inflammatoire

L’alimentation joue un rôle central dans la prévention et le traitement des rhumatismes. Un régime d’épargne pancréatique, qui limite les aliments pro-inflammatoires, est particulièrement recommandé :

  • À éviter : sucres raffinés, édulcorants, farines blanches industrielles, graisses cuites, produits laitiers (surtout en cas de poussée inflammatoire), viandes rouges en excès.
  • À privilégier : collagène (bouillons d’os, gélatine), antioxydants (fruits et légumes colorés), oméga-3 (huile de lin, noix, petits poissons gras).

Exemple concret : Un bouillon de poulet maison, riche en collagène, peut être intégré quotidiennement pour soutenir la santé articulaire. Les amandes, noix et fruits secs à coque apportent des minéraux essentiels, comme le calcium, souvent mal absorbé en cas de carence en vitamine D ou de déséquilibre hormonal.

L’activité physique et la respiration

La marche, le yoga, le tai-chi ou la natation sont des activités douces qui améliorent la circulation, réduisent la congestion et stimulent la production de collagène. Une respiration profonde, souvent négligée, oxygène les tissus et réduit le stress, un facteur aggravant des douleurs articulaires.

Gestion du stress et du sommeil

Un matelas de qualité, changé régulièrement, et des techniques de relaxation (méditation, cohérence cardiaque) améliorent la récupération nocturne et réduisent les douleurs chroniques. Le sommeil est en effet un moment clé pour la réparation tissulaire et la régulation hormonale.

Thérapeutiques naturelles et engagement pour une médecine durable

Cures thermales et bains aromatiques

Les cures thermales, associées à des bains aromatiques (lavande, gaulthérie), potentialisent les effets anti-inflammatoires et décontracturants. Ces pratiques, souvent considérées comme des « remèdes de grand-mère », sont en réalité soutenues par des siècles d’expérience et des études cliniques récentes.

Protocole simple : 5 gouttes d’huile essentielle de lavande + 5 gouttes de gaulthérie dans un verre de lait, à verser dans l’eau du bain. Cette préparation évite les irritations cutanées tout en optimisant l’absorption des principes actifs.

Plantes médicinales : une pharmacie naturelle

  • Cassis (Ribes nigrum) : stimule les surrénales et réduit l’inflammation.
  • Reine-des-prés (Filipendula ulmaria) : précurseur naturel de l’aspirine, sans effets gastriques.
  • Pissenlit : détoxifiant hépatique et anti-inflammatoire.

Cures saisonnières

Des cures de citron (printemps/automne) ou de jus de bouleau (printemps) aident à détoxifier l’organisme et à renforcer l’immunité. Ces pratiques, simples et peu coûteuses, s’intègrent facilement dans une routine de santé préventive.

Un plaidoyer pour une médecine citoyenne et durable

Le Docteur Charrié souligne l’importance de l’engagement citoyen pour :

  • Réclamer l’accès à des soins naturels (ex. : loi mexicaine sur les plantes médicinales).
  • Préserver les cures thermales et les remboursements des thérapeutiques douces.
  • Cultiver des plantes médicinales (jardins thérapeutiques, circuits courts).

Ces initiatives, en plus de leurs bénéfices individuels, contribuent à une médecine plus durable, moins dépendante des molécules synthétiques et plus respectueuse de l’environnement.

Conclusion : vers une santé autonome et intégrative

L’approche du Docteur Charrié, fondée sur l’endobiogénie, offre une alternative globale et préventive aux rhumatismes. En combinant une compréhension fine des mécanismes physiologiques, une hygiène de vie adaptée et des thérapeutiques naturelles, elle permet de réduire significativement l’impact de ces maladies sur la qualité de vie. Plus qu’une simple méthode de soin, l’endobiogénie est une philosophie de santé qui replace le patient au centre de sa propre guérison, en lui donnant les outils pour comprendre et agir sur son terrain biologique.

La santé n’est pas l’absence de maladie, mais l’équilibre dynamique de l’organisme avec son environnement. — Docteur Jean-Christophe Charrié

Présentation de l’intervenant Dr Jean-Christophe Charrié

Médecin généraliste depuis 1999, il est spécialiste de l’endobiogénie et propose une approche globale et personnalisée des soins.

Il est également conférencier, auteur, formateur et président de l’Institut d’Endobiogénie.

S’inscrire
à la newsletter

Gardez le contact avec nos prochains évènements, dernières publications, podcasts, webinaires, etc.

« * » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.
Cueillette plantes médicinales