• Guide des plantes

Plantago major (Plantago lanceolata) : propriétés et bienfaits

Le Plantain : une plante aux propriétés anti-inflammatoires, cicatrisantes, antiseptiques et expectorantes, utilisée traditionnellement et cliniquement pour traiter les affections respiratoires, digestives, cutanées et urinaires, ainsi que pour ses effets immunomodulateurs, hépatoprotecteurs et diurétiques.

Ce qu’il faut retenir…

Dans le cadre d’une phytothérapie clinique intégrée dans une réflexion endobiogénique. le Plantain se présente comme une plante prioritairement active :

au niveau pharmacologique direct :
– principalement sur les sphères broncho-pulmonaire, digestive et cutanéo-muqueuse ;
– secondairement sur les sphères rénale et cardiovasculaire ;

au niveau du drainage : hépatorénal, intestinal, pancréatique et respiratoire ;

au niveau endocrinien : soutien pancréatique exocrine.

A. Usages traditionnels du Plantain

Depuis plus de 4 000 ans, le Plantain — qu’il soit majeur ou lancéolé — occupe une place centrale dans les traditions médicinales européennes. Considéré comme une véritable « plante guérisseuse », il était déjà prisé par les Gaulois, qui en faisaient une herbe sacrée, et par les druides celtes, qui l’intégraient à leurs potions magiques. Pline l’Ancien en vantait les mérites, tandis qu’Hildegarde de Bingen le recommandait pour apaiser les brûlures d’estomac, soulager les crises de goutte ou accélérer la consolidation des fractures.

Un remède polyvalent en usage interne : le Plantain agit principalement sur le système digestif : en décoction légère, il apaise les diarrhées et les irritations intestinales grâce à ses propriétés astringentes et adoucissantes. À plus forte dose, il devient laxatif. En Turquie, ses feuilles réduites en poudre sont même utilisées pour traiter les ulcères gastriques. Côté respiratoire, il se révèle efficace contre les affections des voies aériennes (bronchites, laryngites, coqueluche) en fluidifiant les sécrétions et en calmant la toux. Il possède aussi une action anti-hémorragique, utile en cas de saignements de nez ou d’hématurie.

Un allié pour la peau et les muqueuses : appliqué en externe, le Plantain est un cicatrisant reconnu. Ses feuilles, posées directement sur les plaies, les ulcères ou les dermatoses, favorisent la guérison. En cataplasme, elles aident à résorber les ecchymoses, tandis qu’en gargarisme, elles soulagent les angines. Frottées sur les piqûres d’insectes ou les morsures, elles apaisent instantanément la douleur. Mélangées à de l’huile de Millepertuis, elles forment un remède naturel contre les furoncles et les abcès. Enfin, en ophtalmologie, le Plantain entre dans la composition de collyres pour traiter les inflammations des paupières et les conjonctivites.

Une plante utile au quotidien : comestible et nutritive, le Plantain est aussi une ressource fourragère appréciée des agriculteurs, qui en exploitent les vertus immunostimulantes pour le bétail.

B. Données expérimentales et cliniques issues directement de la pharmacologie

Tropismes principaux : sphères broncho-pulmonaire, immunitaire, digestive et cutanéo-muqueuse.

Tropismes secondaires : sphères cardiovasculaire et rénale

1. Sphère immunitaire

Anti-inflammatoire

Cette activité a pu être démontrée aussi bien in vivo qu’in vitro ; à fortes doses, l’action anti-inflammatoire d’extraits de Plantain est comparable à celle de l’hydrocortisone, de la phénylbutazone et du diclofénac. Les effets des extraits de Plantain ont été investigués in vitro sur des macrophages de rongeurs et, pour les auteurs, l’action anti-inflammatoire n’est pas liée à la réduction de la production de prostaglandine mais à l’inhibition du NO et au piégeage des radicaux libres. Pour d’autres auteurs, certains composants du Plantain ont un impact sur l’inhibition de la COX2 l’acide α-linolénique, et les acides triterpéniques ursolique et oléanolique. L’actéoside a également un rôle dans la cascade arachidonique, ainsi que les iridoïdes (aucubine, catalpol) et les flavonoïdes. Des effets anti-nociceptifs ont été observés au cours d’une étude avec un extrait de Plantain administré oralement (400 mg/kg), l’extrait protégeant de 50 %, par rapport au groupe témoin, la douleur induite par acide.

Antioxydant

Les propriétés antioxydantes du Plantain ont été étudiées en relation avec son action anti-inflammatoire, les radicaux libres participant à l’action inflammatoire. Elles procèdent aussi bien du piégeage des radicaux libres que de l’inhibition de la peroxydation lipidique et, parmi les composants actifs, on retrouve l’actéoside, les polysaccharides et les flavonoïdes.

Anti-infectieux

L’action antibactérienne du Plantain, in vitro et en solution aqueuse, a pu être démontrée sur des germes tels que Staphylococcus aureus, Streptococcus β-hemolyticus, Proteus vulgaris, Salmonella, Shigella, Pseudomonas aeruginosa, Klebsiella pneu-moniae et Bacillus subtilis. Une autre étude montre que des extraits méthanolique et éthanolique de Plantain majeur ont également des propriétés antibiotiques sur des bactéries Gram+ et Gram-, en particulier S. aureus (CMI = 100 et 200 mg/mL) et E. coli (CMI = 120 et 140 mg/mL). Plus récemment, une étude in vivo a permis de mettre en évidence l’action antimicrobienne d’une infusion de Plantain sur les germes salivaires Streptococcus et Lactobacillus, conférant ainsi au Plantain une activité anti-cariogénique. Parmi les substances actives, on retrouve les composants phénoliques et l’aucubine et son métabolite, l’aucubigénine ; l’actéoside ne possède que de faibles propriétés antibactériennes. L’action antivirale du Plantain a également été étudiée et confirmée à maintes reprises, notamment sur le VIH, le virus Aujezky, le virus de l’hépatite B. Les composants actifs sont essentiellement l’aucubine — en tant que prodrogue de l’aucubigénine —, le catalpol, les acides caféique et chorogénique ainsi que les tanins.

Quelques études mettent aussi en avant l’action antiparasitaire du Plantain sous forme d’extraits aqueux et alcooliques, notamment sur les oxyures, chez la souris.

Anti-allergique

Une étude clinique en double aveugle, portant sur 48 patients, a comparé l’efficacité d’un extrait aqueux de Plantain à celle de la cétirizine dans le traitement de l’urticaire aigu : le groupe traité par l’extrait de Plantain a obtenu de meilleurs résultats que celui traité par cétirizine, et sans manifester d’effet secondaire.

Immunostimulant

In vitro et in vivo, un extrait aqueux de feuilles de Plantain entraîne une forte augmentation de la formation d’anticorps et la libération de facteurs d’angiogenèse dans les lymphocytes, chez l’homme et chez la souris. Une solution aqueuse de feuilles de Plantain stimule par ailleurs la production d’interféron chez la souris. Sont impliqués dans cette activité les polysaccharides, l’aucubine, le catalpol, l’acide chlorogénique.

Immuno-modulant

L’activité immuno-modulatrice d’un extrait aqueux chaud de Plantain a été étudiée in vitro sur différentes cellules provenant de Lymphomes et carcinomes humains.Les résultats démontrent que l’extrait de Plantain exerce une activité inhibitrice sur la prolifération de ces cellules et que, à faible concentration (< 50 µg/mL), on observe une augmentation de la prolifération des lymphocytes et une sécrétion d’interféron, alors qu’à forte concentration (> 50 µg/mL) les résultats s’inversent. L’extrait de Plantain possède ainsi une action immuno-modulante sur l’immunité à médiation cellulaire. Parmi les composants actifs, les composants solubles tels que l’aucubine, les acides chlorogénique, férulique, p-coumarique et vanillique augmentent la prolifération des lymphocytes et lasécrétion de γ-interféron ; les composants insolubles, que sont la laicaline, accroissent les cellules mononucléaires sanguines ; les acides oléanolique et ursolique stimulent également fortement la sécrétion de γ-interféron.

Anti-tumoral

Cette activité a été observée in vitro pour l’actéoside qui semble se comporter comme un inhibiteur de la protéine kinase C. Les flavonoïdes, par ailleurs, ont une action inhibitrice sur les enzymes hyaluronidase et phosphodiestérase de l’AMPc. Des extraits méthanoliques de Plantain ont montré une action cytotoxique sur des lignées de cellules cancéreuses humaines avec une certaine sélectivité par rapport aux cellules testées. Le lutéoline-7-0-β-glucoside, présent dans tous les extraits, se comporte comme un inhibiteur de la topo-isomérase de l’ADN, justifiant ainsi son action cytotoxique.

2. Sphère bronchopulmonaire

Propriétés antispasmodiques

In vitro, l’action spasmolytique du Plantain a été étudiée sur l’iléon de cobaye. Avec un extrait étha­nolique à 20 %, on observe uneinhibition des contractions induites par l’acétylcholine, l’histamine, le potassium ; les effets sont comparables à ceux de l’atropine et de lapapavérine. Plusieurs études ont montré l’action antispasmodique des iridoïdes (aucubine, catalpol) ainsi que celle de la lutéoline, de l’actéoside, du plantamajoside et du catalpol peracétate.

Antitussif

Parmi les composants actifs du Plantain, l’aucubine répare l’épithélium de la muqueuse bronchique lorsque celle-ci est détériorée ; par ailleurs, les polysaccharides tapissent la muqueuse pharyngée lésée, évitant ainsi le déclenchement du réflexe de la toux.

3. Sphère digestive

Anti-ulcéreux

L’action d’un extrait de feuilles de Plantain a été évaluée sur différents modèles d’ulcères gastro­duodénaux : ulcère chronique induit par l’acide acétique, ulcère gastrique induit par indométacine, ulcère duodénal induit par cysteamine, ulcère gastrique induit par ligature du pylore. Un extrait aqueux, administré oralement à la dose de 200 mg/kg, 400 mg/kg chez la souris et 140 mg/kg, 280 mg/kg chez le rat, a un effet dose-dépendant sur la protection des muqueuses. Comparativement à des drogues classiques telles que la ranitidine (50 et 70 mg/kg), le misopristol (280 µg) ou à un mucilage (172 mg/kg), les doses supérieures d’extrait de Plantain assurent une meilleure protection sur les ulcères gastro­duodénaux que les drogues standard, ceci par un mécanisme anti-sécrétoire et une cytoprotection.

Hépatoprotecteur

Corrélée à l’action anti-inflammatoire, l’activité de protection hépatique a été mise en évidence in vivo après injection de CCt4 (0,8 mL/kg) et de Plantain (doses allant de 10 à 25 mg/kg) pendant 7 jours. À la dose de 25 mg/kg, le Plantain diminue notablement les taux sériques d’ALAT et d’ASAT par rapport au groupe témoin ; par ailleurs, l’étude histologique des foies montre une forte différence entre le groupe traité par le Plantain et le groupe témoin. Une protection hépatique a été observée également avec les composés isolés que sont l’aucubine, l’actéoside, le catalpol.

4. Sphère vasculaire

Léger hypotenseur

Parmi les 8 composants isolés d’un extrait alcoolique de feuilles de Plantain majeur, l’un d’eux, à la concentration de 100 µg, a montré un potentiel d’inhibition de l’enzyme de conversion de l’angiotensine avec un taux de 28,06 %. Deux autres composants ont également fait preuve de cette même activité, mais beaucoup plus faiblement.

Accélère la coagulation

Des extraits aqueux accélèrent in vitro et in vivo le processus de coagulation ; un extrait (1:1) stimule la coagulation du sang chez le lapin, une infusion (1:10) réduit le temps de coagulation à des dilutions allant de 1/5 à 1/4. Chez le chat, une injection d’extrait aqueux de Plantain dans la veine fémorale accélère également la coagulation.

Action hématopoïétique

In vitro, des extraits aqueux et méthanoliques de feuilles de Plantain ont été testés sur des cultures de splénocytes et de moelle osseuse provenant de souris. À la dose de 0,2 et 0,4 mg/mL, tous les extraits ont montré une augmentation de la concentration cellulaire aussi bien des splénocytes que des cellules de la moelle osseuse dont le nombre a été multiplié respectivement et en moyenne par 3, 4 et 9.

5. Sphère rénale

Diurétique

L’administration intragastrique d’une décoction de feuilles de Plantain majeur chez le rat, à la dose de 1 g/kg, stimule la diurèse.

Activité uricosurique

In vitro, le Plantain a été comparé à l’action de l’allopurinol et du citrate de potassium pour son action sur les cristaux d’oxalate de calcium. Les résultats montrent que la concentration d’inhibition de 50 % de la taille des cristaux est de 300 ppm pour l’extrait de Plantain, de 350 ppm pour le citrate de potassium et de 450 ppm pour l’allopurinol. Le Plantain est donc plus performant que l’allopurinol et le citrate de potassium. En revanche, l’inhibition sur le nombre de cristaux est négligeable et non significative.

Protecteur rénal

L’activité du Plantain sur la sphère rénale découle elle aussi de l’action anti-inflammatoire et antioxydante ; l’actéoside, donné à la dose de 30 mg/kg pendant 15 jours consécutifs, a montré son efficacité dans ce sens en supprimant l’accumulation des leucocytes totaux dans le glomérule. Chez le rat soumis à l’action néphrotoxique du cadmium, l’administration de plantamajoside a permis de réduire le stress oxydatif (diminution du glutathion, augmentation de l’activité des enzymes antioxydantes) et d’améliorer l’aspect histologique du rein.

6. Autres propriétés

Action métabolique

Une étude récente montre l’action des feuilles de Plantain Lancéolé sur la prévention de L’obésité chez la souris nourrie avec un régime riche en lipides ; l’administration de poudre de feuilles de Plantain, ajoutée à la ration alimentaire riche en lipides, chez la souris mâle, ne modifie pas la satiété mais réduit significativement l’impact alimentaire, supprime la prise de poids et l’accumulation de la graisse au niveau viscéral, réduit aussi le taux sérique d’acides gras et de glucose.

Cicatrisant

L’action cicatrisante du Plantain a été étudiée chez l’âne après induction par collagénase (2 500 U) d’une inflammation du tendon superficiel fléchisseur du doigt. 48 heures après injection, une application d’une pommade à base de Plantain (10%) a été effectuée quotidiennement pendant 6 semaines. Dès la première semaine, la régression de l’inflammation a pu être constatée. L’étude histologique des tendons montre des lésions dégénératives dans le groupe témoin alors que chez les animaux traités, on observe un degré significatif de cicatrisation.

Épuration des sols contaminés par les pesticides

Une étude montre que le Plantain en solution aqueuse est capable de métaboliser un insecticide, l’imiclopride, et de diminuer sa concentration de 93,34 % en 48 heures. L’insecticide s’accumule dans les racines, les feuilles et les graines de Plantain, celui-ci l’utilise comme source de carbone et d’azote. La demi-vie de l’insecticide, sur un sol où pousse le Plantain, est diminuée de moitié.

C. Principales formes galéniques utilisées et posologies

1. Voie interne

Principales formes galéniques

Toutes les formes galéniques disponibles sont intéressantes.

  • Extrait sec, poudre micronisée, microsphères.
  • Infusion, décoction et macération de feuilles sèches ou fraîches.
  • Teinture mère, extrait fluide, EPS, hydrolat, sirop.

Doses indicatives des formes liquides

Teinture mère fabriquée à partir de la plante entière fleurie fraiche de Plantago major : 50 à 100 gouttes/jour, de préférence avant les repas.

Extrait fluide : 0,6 à 1,2 mL/jour.

Extrait de plante standardisé, issu de Plantago lanceolata :1 cuillère à café, 1 à 2 fois/jour.

Extrait fluide glycériné miellé : 1 cuillère à café dans un grand verre d’eau, 3 fois/jour.

Infusions ou macérations : 1 à 2 g de feuilles de Plantain (2 à 3 cuillerées à café) environ par tasse, 3 à 4 fois/jour.

Doses indicatives des formes solides

Gélules d’extrait sec : 300 à 400 mg/jour, en 2 ou 3 prises, avec possibilité d’augmenter la dose jusqu’à 1,2 g/jour.

Gélules de poudre micronisée : de 0,3 à 1,1 jour.

Microsphères SD, issues de Plantago major : 100 à 200 mg/jour, soit 1/2 à 1 cuillère-dose/jour (= équivalent d’environ 100 gouttes de TM pour une cuillerée mesure).

Microsphères LE, issues de Plantago major : 1 à 2 cuillères-dose, 2 fois/jour (soit un équivalent d’environ 25 gouttes de TM pour une cuillerée mesure).

2. Voie externe

  • Infusé ou macérat à froid en compresse ou r bain d’yeux. Par exemple

Feuilles de Plantain 10 g

Fleurs de Mélilot 5 g

Fleurs de Bleuet 5 g

Ajouter 150 ml d’eau bouillante, laisser infuser 15 min avant de filtrer. Laisser tiédir avant emploi.

  • Crème à l’hydrolat de Plantain (50 %).
  • Suc frais de feuilles broyées, pour application locale directe.

D. Effets secondaires, contre- indications, toxicité

1. Pharmacologiquement

Toxicité : aucune toxicité aiguë ou chronique n’est connue.

Le totum de la feuille de Plantain ne provoque aucune manifestation toxique chez Le rat, à 2g/kg, 300 et 900 mg/kg/jour, per os.

L’aucubine isolée peut provoquer des gastroentérite mais, même à des doses de 900 mg/kg chez la souris, elle ne provoque pas d’issue fatale.

2. Effets secondaires el contre-indications selon l’approche clinique intégrative

Effets secondaires

Quelques cas de dermatoses atopiques ont été signalés localement.

Contre-indications :

Aucune connue.

E. Précautions d’emploi

Aucune précaution d’emploi particulière.

Aucune interaction particulière.

F. Propriétés cliniques issues d’une analyse physiologique intégrative

Tropisme principal : on retrouve la sphère broncho-pulmonaire etla sphère digestive, mais au niveau endocrinien la sphère pancréatique.

Tropisme secondaire : cutané en externe.

1. Au niveau symptomatique

Propriétés par voie interne

  • sphère digestive : anti-inflammatoire digestif et gastrique ; anti-gastritique, anti-acide par effet panse­ment ; astringent, adsorbant, anti-diarrhéique ; hépato-protecteur ; anti-hémorragique.
  • Sphère respiratoire : anti-inflammatoire ; anti-infectieux ORL et pulmonaire ; anti-allergique ; antispasmodique ; astringent, mucolytique, antitussif.
  • Sphère métabolique : hypolipémiant par activité enzymatique de substitution ; stimulant général.
  • Sphère urinaire : anti-inflammatoire, diurétique volumétrique, uricosurique.
  • Sphère cutanée : anti-prurigineux.
  • Sphère circulatoire : anti-hémorragique à propriétés vitaminiques P ; facilite la coagulation, hémostatique ; veinotonique ; léger hypotenseur.

Propriétés par voie externe

  • Effet cicatrisant.
  • Effet anti-allergique.
  • Effet anti-inflammatoire.
  • Effet anti-infectieux.

2. Au niveau du drainage

  • Hépatique : inducteur enzymatique, hypolipémiant.
  • Urinaire : diurétique volumétrique. Uricosurique.
  • Intestinal : astringent.
  • Pancréatique : augmentation de l’activité des enzymes digestives.
  • Respiratoire : expectorant.

3 Au niveau de la régulation

  • Propriétés neurovégétatives. Le Plantain n’a aucune propriété directe connue à ce jour.
  • Propriétés endocriniennes. Axe somatotrope : soutien pancréatique exocrine.

G. Indications en phytothérapie clinique intégrative

En France, la Note explicative de l’Agence du médicament (1998) admet qu’il est possible de revendiquer pour la feuille de Plantain les indications thérapeutiques suivantes : traditionnellement utilisé comme :

  • traitement d’appoint adoucissant et antiprurigineux des affections dermatologiques ;
  • trophique protecteur dans le traitement des crevasses, écorchures, gerçures et contre les piqures d’insectes ;
  • en cas d’irritation ou de gène oculaire due à des causes diverses.

En phytothérapie clinique intégrative, le choix de la plante médicinale doit toujours répondre d’un raisonnement endobiogénique intégrant à la fois :

  • la fonctionnalité endocrinienne de l’individu considéré dans son ensemble ;
  • l’enchaînement dynamique des axes hormonaux dans leur chronologie et leur relativité respectives ;
  • les raisons de la désadaptation de la réponse physiologique face aux nécessités métaboliques.

En phytothérapie clinique intégrative, les indica­tions du Plantain sont les suivantes :

1. Indications principales

Toutes les pathologies inflammatoires à com­posante sécrétrice et/ou infectieuse et :ou allergique :

  • digestives : gastrites hypersécrétantes, ulcères gastro-duodénaux, reflux biliaire, certaines colites ;
  • respiratoires : asthme, pharyngites, laryngo-trachéites, bronchites simples ou asthmatiformes, otites, allergies diverses ;
  • urinaires : cystites ;
  • cutanées et cutanéo-muqueuses : conjonctivites, ulcères variqueux, hémorroïdes, contusions.

2. Indications secondaires

  • Per os :
  • certaines lithiases urinaires ;
  • certaines hématuries : prostatites, cystites ;
  • en association, dans certaines HTA et/ou certaines hyperlipidémies.
  • En local :
  • fistules anales, hémorroïdes, ulcères variqueux ;
  • conjonctivites.
  • piqûres d’insectes, piqûres d’orties.
Livre plantes médicinales

Pour en savoir +

Pour accéder à des informations plus détaillées et aux références bibliographiques qui permettent d’étayer les éléments présentées dans cet article, consultez le livre « Plantes médicinales », édité par Lavoisier TEC&DOC.
Plusieurs formateurs de l’Institut d’endobiogénie ont contribué à sa rédaction.

S’inscrire
à la newsletter

Gardez le contact avec nos prochains évènements, dernières publications, podcasts, webinaires, etc.

« * » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.
Cueillette plantes médicinales